Télé-bénévolat : j’ai des compétences utiles mais pas beaucoup de temps !
Pas le temps de faire du bénévolat ? Lorsqu’on a de supers compétences très prisées des associations, par exemple en digital, en juridique, en finances, en recrutement… mais qu’on n’a pas beaucoup de temps, pourquoi ne pas tenter le mécénat de compétences à distance ou télé bénévolat?
Faniry nous a rendu un immense service dans mon association Handissimo, alors j’ai eu envie de l’interviewer ! Pour faire simple, nous avions développé une plateforme pour les parents d’enfants handicapés, mais elle était mal référencée sur Google et les parents ne tombaient tout simplement pas sur notre site quand ils cherchaient des informations que pourtant nous avions ! Il fallait faire quelque chose mais c’était trop technique pour nous …
Témoignage de Faniry, interviewée par Ségolène
Pas le temps de faire du bénévolat ? Optez pour le télé-bénévolat
Ségolène : bonjour Faniry, est-ce que tu peux nous expliquer quelles sont tes compétences que tu mets à disposition d’associations bénévolement ?
Faniry : J’aime rendre service de manière générale. J’ai en particulier des compétences dans le digital : création de sites web et de sites e-commerce, SEO (c’est-à-dire référencement Google), acquisition de trafic sur Internet. Je peux faire des audits et donner mes conseils pour qu’un site soit plus ergonomique ou gagne plus de trafic.
Le bénévolat à distance, c’est simple comme bonjour!
Ségolène : C’est par la plateforme WebAssoc que nous avons été mis en lien avec toi (Merci WebAssoc 😊) Toi, comment as-tu décidé de t’engager pour WebAssoc, et comment ça s’est passé très concrètement au début ?
Sur Webassoc, les associations postent leurs besoins, les bénévoles indiquent leurs compétences digitales et leur disponibilité, et le lien est fait…
J’ai trouvé Webassoc en faisant une recherche sur le web. Je voulais m’engager dans des missions de bénévolat sans vraiment savoir quel domaine choisir. J’ai donc cherché des missions en webmarketing dans des associations et c’est comme ça que je suis tombée sur Webassoc. Tout a été facile : l’inscription et le choix des missions. Une personne nous contacte ensuite pour suivre l’avancement de nos missions.
Il suffit d’avoir une connaissance d’un métier du web (pas tous les métiers, ça peut être une spécialisation), le goût du partage, et du temps pour mener à bien les missions !
Et tu choisis les missions ou on te les propose ?
Je n’accepte que les missions pour lesquelles je suis certaine de pouvoir accomplir jusqu’au bout et je donne mes disponibilités et les délais pour réaliser la mission.
Comment se passe une mission concrètement ?
Les personnes de l’association me donnent le brief, comme un client. Je l’analyse pour voir si je peux y répondre. Je donne le délai que je peux tenir. Ensuite se déroule la mission, avec des réunions à définir avec le “client”. Ça prend généralement quelques jours de travail maximum, que j’étale dans le temps, par exemple sur un mois ou deux mois. Pour l’instant, dans toutes mes missions, tout s’est fait à distance, et ça fonctionne bien. On trouve toujours des solutions.
Je n’ai pas le temps de faire du bénévolat mais j’en fais quand même !
Comment tu t’organises pour faire le travail sur chaque mission ?
Je suis salariée et je travaille à temps plein, je suis également mère de famille. Je suis donc débordée comme les autres ! Mais j’essaie de trouver du temps le soir quand les enfants sont couchés ainsi que le week-end. Et les réunions avec l’association, on les fait entre midi et deux. Pour moi, le digital est plus qu’un métier, c’est une passion. C’est la raison pour laquelle je fais ces efforts et je prends sur mon temps personnel ! Et je n’ai pas encore pu réaliser beaucoup de missions, mais c’est déjà ça!
Qu’est-ce que tu aimes dans ce travail bénévole ?
Ce qui me plait, c’est tout simplement de pouvoir faire des missions dans le domaine que j’aime et que je maîtrise, dans un cadre humanitaire ou de solidarité. Être utile, pas pour gagner de l’argent, mais pour aider le monde à être meilleur ! La rencontre avec les associations est très riche, on découvre des domaines d’actions qu’on ne connaissait pas.
Et qu’est-ce que tu aimes moins ?
Parfois, le temps me manque et pourtant je dois tenir mon engagement en termes de deadline. Ça peut donc me générer du stress !
Est-ce que tu avais essayé d’autres associations avant ?
J’ai moi-même créé une association à but non lucratif, il y a très longtemps, en 2006. C’était une association qui avait pour objectif d’aider d’autres associations à Madagascar. Mon association n’a pas duré longtemps car on avait du mal à la faire vivre. A l’époque, Internet n’était pas aussi poussé et il n’y avait pas de campagnes de crowdfunding en ligne. Mais ça reste une belle expérience.
Pour finir Faniry, est-ce que tu parles souvent de tes engagements comme bénévole autour de toi ?
Je parle de mes missions de bénévolat lorsque l’occasion se présente. Je pense que c’est un exemple positif. On dit que le bénévolat apporte de l’épanouissement dans notre vie. Je confirme que faire un don de son temps et de son expertise gracieusement est bénéfique pour les personnes qu’on aide, mais aussi pour soi-même !
Commentaires récents