Bénéficiaire – bénévole : et si les béné-ficiaires devenaient béné-voles ?
Bénéficiaire ou bénévole ? Si le bénévolat fait du bien, pourquoi ne pas proposer davantage aux personnes en difficulté, aux bénéficiaires, de devenir bénévole ? Ben oui quoi ! S’il fallait forcément être au top du top pour faire du bénévolat, ça se saurait… Si le bénévolat fait du bien, c’est un cercle vertueux à enclencher, c’est tout !
Le bénévolat est très utile… mais apporte aussi beaucoup aux bénévoles eux-mêmes !
On sait que les bénévoles sont indispensables pour faire fonctionner toutes les associations sportives, culturelles, d’aide aux personnes, pour l’environnement, pour les animaux… OK !
Mais on sait aussi que le bénévolat, ça fait du bien au bénévole : il se sent utile, il trouve du sens, il rencontre des gens… D’ailleurs nous avons fait une vidéo pour expliquer tout ce que le bénévolat apporte.
Pourtant, quand on pense « bénévolat », on imagine surtout des bénévoles souriants qui vont bien, des étudiants, des retraités, des actifs… Ils sont au top, ils ont envie de partager avec les autres ce que la vie leur a offert, de rendre leur chance peut-être ?
Pourquoi réserver le bénévolat aux actifs, aux étudiants et aux retraités ?
Si le bénévolat fait du bien, ce sont les personnes qui ne vont pas bien qui devraient en faire, non ? Celles qui rencontrent des difficultés, sont isolées, exclues, sans emploi, malades, seules,… et en particulier, tu me vois venir, les personnes dont les bénévoles et les associations s’occupent…
Si on leur proposait d’être bénévoles, elles pourraient à leur tour profiter des bienfaits du bénévolat !
Plutôt basique, cette idée… Mais pourtant encore peu diffusée au sein des associations. L’idée que des béné-ficiaires, puissent aider à leur tour et devenir des béné-voles comme les autres, ce n’est pas dans la culture. Un bénévole, ça aide un bénéficiaire. Si le bénéficaire devient bénévole, c’est le monde à l’envers !
Les bénévoles-bénéficiaires, des bénévoles comme les autres ?
A la rigueur, certaines associations proposent aux personnes dont elles s’occupent, de participer à l’organisation des activités de l’association, de s’investir lors d’événements, dans la vie du lieu, etc. et c’est déjà super bien. Mais c’est rarement valorisé comme du bénévolat. On appelle ça de la participation active, de l’autodétermination, de l’empowerment, du rétablissement par l’action, ou tout simplement des activités occupationnelles utiles, mais les personnes ne sont pas souvent considérées comme des bénévoles « comme les autres ».
La relation bénévole-bénéficiaire suppose encore souvent que l’un aide et l’autre soit aidé. Renverser les choses demande de la hauteur, et une vision inclusive de la place des personnes dites fragiles dans notre société.
Pourtant, il existe des initiatives qui vont dans ce sens et que nous trouvons très inspirantes, tellement inspirantes que nous en cherchons plein d’autres pour pouvoir en faire un recueil, utile pour toutes les associations.
Quelques exemples d’associations ayant cette démarche bénéficiaire bénévole
Pour l’instant nous connaissons :
- le ClubHouse de Paris, qui accompagne des personnes ayant une maladie psychique,
- Singa à Lyon, qui accompagne des réfugiés et développe le programme Réfugiés Engagés,
- IESS Crew, dont le projet est de permettre à des bénévoles en situation d’isolement ou d’exclusion d’être bénévoles lors d’événements,
- la fondation OVE, qui organise du bénévolat (ou sous forme de service civique) de la part de personnes accueillies en établissement médico-social, auprès d’autres établissements du même territoire.
- La Graille à Lyon, qui permet à tout le monde de venir cuisiner des plats en bocaux, avec des matières premières invendues, pour des personnes en précarité alimentaire… et où les bénévoles viennent de partout, y compris des bénéficiaires justement
- Et d’autres que nous vous dévoilerons peu à peu !
Si vous connaissez d’autres initiatives, contactez-nous, ça nous aidera beaucoup, un grand merci par avance !
Rétroliens/Pings