Chômage et bénévolat

Et pourquoi pas profiter d’une période de chômage pour se lancer dans le bénévolat ? Pour retrouver un rythme, voir des gens, être utile, s’occuper… Et mieux retrouver un travail ensuite !

Témoignage de Patrick et de Mylène.

Nous avons rencontré Mylène…

Intéressant de rencontrer Mylène.  39 ans, souriante, qui nous a parlé de son expérience.

Mylène, le bénévolat, elle n’y avait jamais vraiment pensé. Sa vie se passait tranquillement, un super boulot dans une association, la maison, la famille, voilà. Bref, le quotidien de la plupart d’entre nous. Et puis, pas de bol, l’association bat de l’aile, fin de contrat : Mylène se retrouve sans emploi, pile au moment de la crise sanitaire, ça se présente mal… 

Une période de chômage, ce n’était pas du tout le projet de Mylène… Ce n’est pas bon pour son moral. Elle cherche activement, mais c’est dur de garder le rythme. Elle n’en est quand même pas à se retrouver en pyjama à midi ni à user son pouce sur son téléphone très tard le soir ou à considérer son canapé comme son meilleur ami, mais elle connaît le risque…

Mylène n’est pas du genre à baisser les bras. Assez vite, le bénévolat commence à germer dans son esprit, surtout que pendant la crise sanitaire, les propositions et plateformes de recherche de missions fleurissent en ligne, ça devient simple de se rendre utile !

Comment ne pas rester seule toute la journée ?  Comment voir des gens ? Bon, vous avez compris l’idée : comment joindre l’utile à l’agréable ? Comment structurer ses semaines si jamais les recherches devaient durer ? Comment retrouver du dynamisme ? 

Bref, Mylène décide de devenir bénévole dans une asso qui fait de l’aide alimentaire.

Elle fouille sur une plateforme en ligne et en quelques jours, c’est fait : appel, entretien, première mission.

« Je me levais à une heure normale de bureau, j’avais des collègues. Ca a dynamisé ma recherche. »

Comme l’exprime Mylène : « ça a été très bénéfique pour moi, car en tant que demandeuse d’emploi, j’avais un rythme d’activité ; je me levais à une heure normale de bureau, j’allais en me déplaçant à pied jusqu’à mon lieu de « travail », j’avais des collègues. Au niveau des horaires, ça m’a cadrée. C’est vrai, ça a dynamisé ma recherche. »

Aujourd’hui Mylène a retrouvé un travail à plein temps, et continue d’aider l’association le samedi.

Sur son canapé ou sur le terrain ? C’est vite vu !

Pour ne rien vous cacher, Mylène, c’est un peu comme un miroir pour moi. Je suis aussi dans une période de chômage. J’en ai déjà connu quelques-unes dans mon parcours… L’histoire du canapé et de ce qui tourne autour, c’est aussi un peu de mon vécu. Alors, pour éviter cela, je sais qu’il est important de rencontrer du monde et d’avoir une activité. Cela évite de perdre confiance et d’avoir des perspectives dans sa semaine.

Le hasard faisant bien les choses, j’ai croisé le chemin de Adopte Une Asso, et proposé d’y intervenir bénévolement ces temps-ci. Je vais interviewer des responsables associatifs qui proposent à leurs béné-ficiaires d’être béné-voles. Ca sera très utile à Adopte Une Asso dont le projet est de favoriser et valoriser l’engagement bénévole de personnes elles-mêmes accompagnées par une association. Et ça va me permettre de rencontrer des gens supers, et d’élargir ma connaissance du secteur associatif en le regardant sous un autre œil.

Bénévolat et chômage font bon ménage

Il faut savoir que le bénévolat n’est pas interdit pendant une période de chômage indemnisée, à condition de garder suffisamment de temps pour rechercher activement un emploi, et de ne pas être bénévole dans l’association qui vous salariait jusqu’alors.

Au contraire, les périodes de chômage sont des moments où on a plus de temps malgré tout. En profiter pour se rendre utile auprès d’associations qui ont besoin de vous, pouvoir valoriser vos actions sur votre CV, et en même temps garder un rythme et rencontrer des gens, c’est une très bonne idée…

Alors, pourquoi pas vous ?